Expo à Percé


Portrait de Olivier devant deux de ses oeuvres au cégep du Vieux-Montréal

Vous avez jusqu'au 30 avril pour voir à Montréal un petit aperçu des magnifiques images de Stéphane Olivier qui seront présentées cet été au musée le Chafaud à Percé. Ces images sont exposées en ce moment à l'agora du Cégep du Vieux-Montréal. C'est une exposition collective qui propose annuellement le travail personnel des professeurs en graphisme du Cégep. J'inclus plus bas le texte de présentation de Stéphane Olivier pour cette exposition que je trouve assez rigolo et qui met en lumière sa démarche au niveau de la conception des débuts de chapitres du livre À la brunante sur une plage d'agates.

De mon côté je suis passé lundi chez Photosynthèse prendre mes 12 tirages pour l'exposition à Percé. Tirages d'une qualité impeccable, j'ai réalisé que le niveau de détail d'une impression sur papier sera toujours supérieur à une image sur écran ou imprimée dans un livre. L'exposition sera présentée cet été à Percé en plus d'originaux de Pellan, Borduas et les manuscripts de Arcane 17 de André Breton. On peux cliquer ici pour plus de détails.

On the road se poursuit avec le festival TCAF à Toronto le 8 et 9 mai.

Voici le texte de Stéphane Olivier :

Série Breton
À la brunante sur une plage d’agate

À l’été 2008 Marc Tessier – collaborateur et ami de longue date – décide de se lancer dans un projet de livre qui prendra la forme d’un photo-roman (fumetto). À la brunante sur une plage d’agate propose une fiction historique racontant le voyage en Gaspésie, en 1944, des peintres Alfred Pellan et Paul-Émile Borduas et du poète et pape du surréalisme, André Breton.

Suite à une audition où j’ai offert une performance inoubliable, Marc T. décide de me confier le rôle d’André Breton. Les rôles de Pellan et Borduas ont été joués par Luc Gagnon et Alain Gosselin. Les photographies ont été prises en grandes parties au Parc du Bic. Une fois son matériel en main, Marc a recréé un Québec des années 40 à l’aide de montage photographique tout en utilisant des œuvres de Pellan, Borduas et Breton en surimpression pour créer un univers onirique. À la brunante sur une plage d’agate a été publié ce printemps aux éditions Premières lignes.

Le livre se divise en 8 chapitres. Pour marquer chaque début de chapitre j’ai eu le mandat de concevoir des illustrations qui feraient écho à la narration. Je voulais créer des images dans l’esprit des travaux de Breton et des surréalistes (en évitant de tomber dans le pastiche). J’ai cherché un élément visuel qui pourrait me permettre à la fois de développer sur les différentes thématiques abordées et aussi, servir de liant entre chacun de ces chapitres. D’où l’utilisation des collages d’oiseaux .

D’après les docteurs Bourru et Burot, en psychanalyse on dit que le rêve « parle » le langage des oiseaux. Il ne faut donc pas s’étonner d’entendre André Breton pratiquer « la langue des oiseaux », une langue qui semble parfois aussi obscure que des invocations d’un autre âge... La langue des oiseaux est une langue fictive et secrète, utilisé dans la Kabbale, qui consiste à donner un sens autre à des mots ou à une phrase, soit par un jeu de sonorités, soit par des jeux de mots (verlan, anagrammes, fragments de mots…), soit enfin par le recours à la symbolique des lettres.

Ce projet, je l’ai abordé dans cet esprit ludique et onirique cher au surréaliste. C’est une invitation à prendre « La clef des champs » !

Stéphane Olivier

Commentaires

Articles les plus consultés